Voilà mon dernier compte-rendu de concert publié sur JaME. Lors du concert de KOKIA, Didier m’a convaincue d’aller voir HITT, en disant que ce n’était pas si mauvais que ce que tout le monde laissait entendre et que je pourrais être agréablement surprise. Du coup, plutôt que de critiquer sans l’avoir vu, j’ai fait le déplacement. Très grave erreur de ma part… Non seulement le concert était honnêtement carrément à chier mais, en plus, il y a eu des prises de têtes monstrueuses au sujet du live report.
Voilà donc le lien de mon article sur JaME. Cette fois, cependant, je vais me permettre de mettre la version non-censurée de l’article sur ce blog. De toute façon, je suis très loin d’avoir été trash… Il reste très gentillet contrairement aux articles de FoX, Shadow-X ou Van et rien n’est critiqué gratuitement sans fondements.
Live report du concert de HITT à Paris sur JaME
Live report du concert de HITT à Paris (version non-censurée) :
On ne peut pas dire que lon na pas eu loccasion de voir HITT souvent cette année. Entre diverses tournées et évènements, ce dernier a en effet joué à pas mal de reprises en France et plus globalement en Europe. Et pourtant, lartiste semble ne pas se lasser de nos contrées puisquil nous gratifie dun passage unique en France, à loccasion de sa tournée européenne, ce dimanche 07 novembre aux Instants Chavirés à Montreuil.
Cependant, vers 18h30, on ne peut pas dire que beaucoup de gens aient fait le déplacement. Une petite centaine de personnes, principalement des filles de quinze à vingt ans, fait la queue, attendant louverture imminente des portes. Mais comme lon dit souvent, les concerts intimistes sont parfois beaucoup plus intéressants que ceux dans les grandes salles, alors cela nassombrit en rien le tableau.
Finalement, les premières personnes entrent à 19h15. Certains en profitent pour acheter divers CDs ou photos à lentrée, tandis que dautres préfèrent se diriger rapidement vers le devant de la scène de la petite salle plutôt bien agencée quest Les Instants Chavirés. Vers 20h, le batteur dHawaii is not so far, la première partie de ce soir, annonce que suite à quelques problèmes techniques, ils ne pourront malheureusement pas se produire sur scène. Sen suit alors un message dune des responsables de Ramen-Events qui annonce une séance de dédicaces à la fin du concert, une démarche à saluer. Elle dira également quelques mots sur le stand goodies au fond de la salle, les futurs concerts dautres groupes produits par la société et autorisera, assez étonnamment, les photos sans flash. Bien que lintensité des lumières soit alors diminuée, le concert ne débutera quà 20h30.
HITT descend en musique, par les escaliers à droite de la scène, sous les acclamations très chaleureuses du public. Il en profite pour se refaire une beauté avec son miroir avant de commencer à chanter, ce qui a pour effet de faire rire et de mettre le public de bonne humeur dentrée de jeu. La musique très rock est assez prenante, mais, malheureusement, les défauts majeurs de lartiste et du concert ressortent aussi vite. On se rend en effet tout de suite compte du manque de professionnalisme du chanteur. Ce dernier semble vraiment manquer dexpérience tant il fait énormément de manières au niveau de ses prestations scéniques. Le personnage devrait faire la différence entre faire des manières pour être comique, et en faire sans intérêt quelconque… HITT devrait donc se débarrasser du superflu pour ne garder que l’essentiel de son personnage. Ce genre de mimiques et de gestuelles excessives sont par contre très appréciables dans Kakkotsuke Man où HITT en profite pour ressortir son miroir et en faire des tonnes, étant ainsi en accord avec le thème de la chanson. La chanson suit la lignée de la précédente, tout en étant bien plus entraînante, et le public, semblant la connaître et beaucoup laimer, en profite pour faire la chorégraphie et chanter lorsque linterprète linvite à le faire. Ce dernier se dirige alors vers le synthétiseur afin de jouer quelques notes tout en poussant la chansonnette. Il remercie le public en japonais et en français à la fin de ce morceau. Lintroduction de la musique suivante, un remix pas trop mal fait de la fameuse We will rock you de Queen, où des bruits de pistolets retentissent et où HITT fait semblant de mourir avant de déclarer quil a sommeil, est également très sympathique. Dans le même genre, la reprise de Por una cabeza de Carlos Gardel, le fameux tango dansé dans le film True Lies, pendant laquelle un photographe monte sur scène pour danser avec lui, fait également beaucoup rire le public.
Malheureusement, ces derniers points seront les seuls moments vraiment agréables du concert. Le plus gros défaut vient de la bande-sonore présente du début à la fin. Même si le chanteur se met au synthétiseur de temps en temps ou encore à la basse et à la batterie, le reste des parties instrumentales nest présent que sur cette bande de qualité très mauvaise, qui va même, parfois, jusquà recouvrir la voix de HITT par moments comme dans REMEMBER, l’avant dernière chanson. Il y a une grande différence entre un concert avec de vrais musiciens et un concert avec un seul protagoniste et un son enregistré, et cela se ressent cruellement. Qui plus est, les parties de synthé ne sont pas toujours très justes et les deux seuls solos de basse et de batterie sont plus que médiocres. Tous deux sont techniquement très simples à jouer, mais ce soir, notre interprète appuie mal sur les frettes de sa basse provoquant ainsi quelques fausses notes et un son assez sale d’une part, et n’est pas très en rythme avec la musique lors de son petit solo de batterie d’autre part.
En ajoutant cela aux capacités dexpression scénique très réduites de lartiste ainsi que sa difficulté à chanter dans les aigus dautant plus flagrante dans les ballades comme la reprise de lHymne à lamour dEdith Piaf (chantée en japonais et en français), et face le concert est très vite plombé. Il en fait tellement trop que le message transmis est oublié, l’auditoire se focalise sur sa gestualité sur-jouée ce qui peut le frustrer lorsqu’il est en recherche d’autre chose. On a en quelque sorte limpression davoir affaire un mélange du miyavi du pauvre niveau style et du Gackt du pauvre niveau vocal. Il semble suivre le chemin des deux artistes, même s’il a justement encore beaucoup de route à faire pour acquérir l’expérience vocale de GACKT et la prestance de MIYAVI. Il reprend également tellement de chansons comme celles citées plus haut, ainsi que Noël Blanc, ou encore YMCA (pour conclure le show ) des Villages People que les mimiques, ajoutées à cela nous donnent encore plus limpression dassister à un karaoke géant, à lexception près quil ny a pas décran sur lequel défilent les paroles. Un sentiment de vouloir uniquement sauto-satisfaire, de narcissisme et de masturbation musicale ressort tout au long de ses interprétations. Vouloir se faire plaisir est une chose, mais il y a des manières de le faire et supporter cela sans interruption du début à la fin dun concert est vraiment fatiguant. Certes, HITT fait leffort de dire quelques mots par-ci par-là en français, daller jusquà traduire certains gros titres de la scène musicale dans notre langue chère et tendre, mais encore faut-il que ce soit bien interprété pour que le message puisse passer. Le concert prend ainsi fin vers 21h50, tandis que les responsables de Ramen-Events sempressent de déblayer la scène afin dorganiser la future séance de dédicaces. Les plus guerriers dentre nous lattendent patiemment en papotant afin dentrevoir lartiste une dernière fois, tandis que les autres se dépêchent de rentrer chez eux.
Au final, difficile de ne pas être déçu de ce concert. On ne peut sempêcher de penser aux cours dexpression scénique de la Star Academy de notre Raphaëlle Ricci adorée après y avoir assisté, et de se dire quun spectacle mal interprété du début à la fin est vraiment difficilement supportable. Qui plus est, le fait de navoir que HITT sur scène et aucun musicien de session fait vraiment très pauvre et gâche tout. Et sans aucun doute, cest vraiment dommage car le bonhomme est assez sympathique et fait des efforts. Avec laide dautres personnes sur scène, ses compositions auraient certainement pris une autre ampleur et la pilule serait beaucoup mieux passée, même si elles nont rien de transcendant et quil a vraiment du mal avec les aigus. Il est tout de même étrange de tourner aussi souvent et de navoir toujours personne à ses côtés. La musique est avant tout un partage, mais si la personne qui joue ne partage pas avec ses compagnons de scène, alors elle perd pratiquement tout son intérêt et sa profondeur. Le 07 novembre sera à oublier le plus vite possible, lexpérience pourra éventuellement être réitérée si évolution il y a. En tout cas, il y a encore énormément de travail personnel à fournir.
Setlist :
OP SE Kissing you
Désolé
Kakkotsuke Man
Tango
Sexy Galaxy
L’hymne à l’amour
Shiawasenara Heart ni Mega Hitt
Kaizokusen
Sakura Romance
Rendez-vous
Hitters boogie 3
LaLiLaLuLaLoLa
Yuurei Castle
face
I’m crazy for you
Noël Blanc
-Encore-
REMEMBER
My Glory Cowboy