Alors que l’équipe de JaME semble complètement désespérée en mettant une brève sur Quloon, non pardon, Quaff en grande une, retour sur le concert de girugamesh à Paris le 16 mars dernier.
Bien que l’on s’était imposés de publier les live reports deux semaines après le concert, il semble que cela n’a pas été tenu une énième fois à cause de la validation des photos. Puisqu’il a été écrit moins de 24h après et que les fans avaient l’air contents que j’aie annoncé sur facebook qu’il serait publié sous peu, je me permets de ne pas leur en donner l’exclusivité cette fois-ci.
Je dois avouer que je ne suis pas fan du groupe. J’appréciais quelques morceaux à leurs débuts, mais leurs derniers albums n’étaient vraiment pas terribles. J’y suis principalement allée dans le but d’écrire quelque chose pour essayer de faire oublier à l’équipe mon live report du concert de HITT. Bon, heureusement, le concert était assez sympathique. Au cas contraire, j’aurais pu creuser ma tombe… La puissance dégagée était plutôt pas mal, mais le chanteur devrait vraiment essayer d’être un peu plus viril. Ça ne colle pas vraiment avec le son produit derrière… J’ai également eu l’impression qu’il pompe pas mal TAKUYA∞ d’UVERworld. Enfin, ce n’était pas qu’une impression et je l’ai cité dans mon texte d’après mes souvenirs.
Mais trêve de blabla et voilà donc mon compte-rendu (je supprimerai le texte pour mettre un lien quand il passera en ligne sur JaME) :
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Deux ans après son dernier passage en France, girugamesh est de retour à l’occasion de sa tournée sobrement intitulée girugamesh WORLD TOUR 2011. Alors qu’un concert s’est déroulé la veille à La Laiterie de Strasbourg et que celui-ci se tient également en pleine semaine, un bon nombre de fans attend l’ouverture des portes du Trabendo ce mercredi 16 février. Elle ne se fait d’ailleurs pas attendre très longtemps puisqu’elle a lieu vers 19h10.
Le groupe aurait pu annuler sa prestation compte tenu de la situation dramatique actuelle au Japon, mais il n’en est rien pour le plus grand soulagement des fans. Ces derniers, assez jeunes, ne perdent d’ailleurs pas de temps et vont se placer au devant de la scène ou bien faire quelques emplettes au stand goodies. Une urne afin de récolter des dons pour les victimes du tsunami est présente à côté, une démarche à saluer même si cela n’est clairement pas efficace. Au vu du prix excessif des goodies, il est possible qu’ils aient été augmentés volontairement afin de partager une partie des bénéfices. Nous espérons que c’est le cas car derrière la caisse, la situation est quelque peu malsaine… La formation en dira peut-être davantage à la fin de sa tournée.
Après une attente en musique sous les appels du public, les lumières du Trabendo s’éteignent enfin vers 20h et l’introduction de l’album NOW retentit. Les membres de girugamesh font alors leur entrée en scène les uns après les autres sous les acclamations chaleureuses des personnes présentes. Le quatuor récupère instruments, micro et ne perd pas de temps en donnant le coup d’envoi avec bit crash, elle aussi issue de NOW. La foule, très réceptive, s’agite immédiatement à l’écoute de ce titre dynamique. Elle en profite également pour chanter des « Say oh ! » en chœur avec Satoshi afin de faire monter la tension. D’un autre côté, Яyo tape comme un damné sur sa batterie, tandis que Nii et ShuU assurent respectivement leur partie de guitare et de basse en puissance. D’ailleurs, cela semble être la marque de fabrique de girugamesh ce soir. Bien que l’on aurait pu s’inquiéter de la condition mentale des musiciens au vu des évènements se produisant dans leur pays, ces derniers sont complètement déchaînés et assurent le show. Ainsi titres violents ou plus punch, majoritairement issus de NOW, s’enchaînent tandis que la tension du public augmente de plus en plus. Ce dernier ne cesse de sauter partout, headbanguer ou même faire des pogos dans des morceaux plus violents comme Vision ou Beast. Côté son et lumière, les ingénieurs du Trabendo font un bon travail puisque chacun des membres est mis en avant à sa juste valeur. Le jeu de lumière est assez classique, mais ce n’est pas ce soir qu’on aura une mauvaise personne éclairée pendant son solo. Le son, quant à lui, est très propre, même sans protections auditives bien que la voix de Satoshi soit étouffée par moments.
Cependant, il faut avouer que les nombreuses pauses entre les chansons cassent chaque fois un peu plus la fougue du public, sauf quand le guitariste et le bassiste y mettent du leur en attendant que leur chanteur récupère. Ainsi, Nii déchaîne les fans en les faisant crier après les avoir remerciés avant le début de DIRTY STORY. De son côté, ShuU, après avoir dit quelques mots en français, les fait taper des mains et chanter jusqu’à donner le coup d’envoi de Shining. Malgré cela, il est clair que Satoshi présente quelques faiblesses vocales et chante assez faux par moments, mais on ne lui reprochera pas tant que cela compte-tenu des efforts tenus pour assurer le spectacle. En effet, il ne cesse de parler à ses fans, de leur demander de chanter, crier, taper des mains et sauter tout du long du concert. De plus, les membres assurent tellement leur partie et l’instrumentation dégage une telle puissance qu’on en oublie presque ce détail en se joignant à la vague de folie, même si dans certains cas, on aimerait qu’il nous fasse de bons gros growls à l’image de ses fans réclamant les titres suivants. Chaque membre a d’ailleurs son heure de gloire. Par exemple le batteur jouant debout dans NO MUSIC NO REASON, le bassiste dans driving time (chanson qui sonne vraiment comme du UVERworld…) avec son sympathique solo slappé au centre de la scène et le guitariste avec le sien dans Suiren… De plus, ces deux derniers, très proches du public, n’hésitent pas à jouer ensemble à de nombreuses reprises et à changer de position sous les cris hystériques.
Le groupe quitte alors la scène vers 21h15 pour une petite pause avant de revenir sous un tonnerre d’applaudissements quelques minutes plus tard. Le guitariste en profite pour récupérer un drapeau japonais offert par le public et le transforme en écharpe avant de donner le coup d’envoi de Break Down, issue de l’album MUSIC. La foule devient immédiatement incontrôlable et crie comme s’il n’y avait pas de lendemain en levant le poing. Les couplets sont assez calmes même si l’ambiance reste bonne, tandis que l’on assiste à une véritable explosion sur scène et dans la fosse pendant le refrain. Alors que Nii et ShuU jouent une énième fois ensemble au centre de la scène, les fans, sentant la fin approcher, les acclament plus que jamais jusqu’à ce que l’ambiance atteigne son paroxysme avec evolution, issue du même album. Plus rien ne semble pouvoir empêcher les mouvements de foule et des pogos se forment tandis que le bassiste met l’ambiance en sautant et en s’occupant des back vocals. Le chanteur les provoque alors et les fait crier une dernière fois avant de dire quelques mots. Cette fois, le ton est plus sérieux puisqu’il demande aux personnes présentes d’aider les gens de son pays en faisant un don, d’aider le Japon en joignant nos forces, avant d’annoncer la dernière musique de la soirée, arrow. Celle-ci se veut un peu plus calme que les deux précédentes, même si une bonne grosse basse est présente et que Яyo ne démérite pas à la batterie. Les membres quittent alors la scène en remerciant une dernière fois leur public sous ses acclamations de joie, Satoshi promettant de revenir une autre fois et l’invitant à s’y rejoindre avant de clore le spectacle vers 21h30.
Au final, le concert de girugamesh n’était pas le concert de l’année, mais on ne peut pas nier qu’il ait été plaisant, à condition d’apprécier le genre, bien sûr. Il était tout de même assez court et chacun aurait espéré en avoir un peu plus à se mettre sous la dent, même si un beau panel de titres issus principalement des deux derniers albums ont été joués. Malgré le fait que le public soit assez jeune, il s’est bien conduit dans la fosse. Il est rare que cela se produise et qu’un événement ne soit pas gâché, il est donc important de le signaler pour que les personnes réticentes de se déplacer pour ce genre de concert puissent peut-être changer d’avis dans une autre occasion. En attendant que cela se produise, souhaitons à girugamesh de conclure sa tournée dans de bonnes conditions.
Setlist
01. NOW (intro)
02. bit crash
03. NO MUSIC NO REASON
04. Endless wing
05. Vision
06. BEAST
07. driving time
08. Suiren
09. DIRTY STORY
10. BORDER
11.13 days
12. I think I can fly
13. Shining
14. Destiny
15. MISSION CODE
16. Never ending story
-Encore-
17. Break Down
18. evolution
19. arrow