Interview avec NoGoD à Japan Expo

Play of medley a eu l’opportunité d’interviewer NoGoD lors de la 15e édition de Japan Expo.

Quand avez-vous commencé la musique et à partir de quand avez-vous souhaité devenir professionnel ?

Shinno : Ce n’était pas forcement mon but quand j’étais étudiant, je ne pensais pas à devenir pro, mais j’ai voulu continuer car c’était quelque chose qui me plaisait beaucoup.
Karin : Heu… Comme ça…
K : J’ai commencé la batterie à l’âge de 12 ans et concernant le fait de devenir pro, je ne le sais pas encore pour le moment.
Kyrie : J’ai commencé la guitare à 14 ans et une fois diplômé à l’université, j’ai réfléchi à ce que je voulais vraiment faire et je me suis rendu compte que c’était la guitare.
Danchou : Quant à moi, je pense que je chantais déjà dans le ventre de ma mère et qu’à ma naissance j’ai crié comme du heavy metal. Je pense que c’était mon destin de chanter du heavy metal !

Votre musique est rattachée au genre visual-kei qui montre une volonté de liberté. Qu’est-ce qui rend votre musique unique selon vous ?

Danchou : Pour faire simple, nous n’écoutons pratiquement pas de visual-kei. On écoute par contre beaucoup de musique internationale et c’est sûrement cette influence-là qui crée notre originalité par rapport aux autres groupes de visual-kei.

Quelles sont vos sources d’inspirations visuelles et musicales ?

Danchou : En ce qui concerne le côté visuel, nous n’avons pas de modèle particulier puisque notre but est d’être unique.
Kyrie : Pour ce qui est de notre inspiration musicale, elle varie en fonction des albums et des chansons. Nous écoutons des morceaux d’artistes qui correspondent au thème que nous avons choisi pour nous en inspirer et des morceaux dont les membres aimeraient faire quelque chose qui y ressemble.

Comment se passe la composition de vos morceaux ?

Kyrie : On n’y pense pas tous ensemble. On prépare d’abord les morceaux de notre côté avant de les proposer au reste du groupe, de les arranger et de les enregistrer.

Vous avez récemment sorti un mini-album de remake, Shikisai. Pourquoi avoir ressenti le besoin de faire un retour vers vos origines ?

Danchou : Le concept de ce mini-album est « les quatre saisons ». Il y avait déjà des chansons sur les thèmes de l’automne, du printemps et de l’hiver et de nouveaux titres basés sur l’été venaient d’être écrits, donc j’ai pensé que c’était le bon timing pour les réunir et en faire un mini-album.

Vous allez sortir un nouvel album en septembre. Pouvez-vous nous expliquer la manière dont vous avez travaillé dessus ?

Danchou : Cette fois c’est un peu spécial car il s’agit d’un album sans concept particulier. Nous avons écouté toutes les musiques proposées et avons choisi les titres un peu au hasard.

Vous avez participé aux compilations V-ANIME collaboration -homme- et V-ANIME collaboration -femme-. Comment en êtes-vous arrivé à prendre part à ce projet ?

Danchou : Ce sont les créateurs de ce projet qui sont venus nous voir car ils pensaient que notre style de musique était adapté au thème de ceux-ci. Nous avons eu droit à deux morceaux. Sousei no aquarion, de l’anime éponyme qui est récent pour la version homme et Bara ha utsukushiku de Lady Oscar, qui est un anime plus vieux, pour la version femme.

Les paroles de vos chansons Sakura et Saikou sont très profondes. Vous les avez écrites lorsque vous étiez très jeunes, mais vous avez récemment déclaré que vous ne seriez plus en mesure aujourd’hui d’écrire de telles paroles. Pourquoi ? Pensez-vous que l’expérience ait bridé votre sensibilité ou est-ce le fait d’être aujourd’hui connu qui aurait pu engendrer chez vous une certaine pudeur ?

Danchou : J’avais une dizaine d’années quand j’ai écrit ces chansons. J’ai un peu honte de ces chansons maintenant, c’est comme si je relisais un vieux journal intime. On peut dire que c’est la naïveté de mon âge qui m’a fait écrire ces paroles à l’époque. Maintenant que j’ai 30 ans, je pense être devenu adulte et être capable d’écrire des chansons aux paroles plus matures.

Si vous deviez choisir une seule chanson de votre discographie pour faire connaître la musique de NoGoD, laquelle choisiriez-vous ?

Shinno : Kakusei.
Karin : Kamikaze.
K : Kakusei .
Kyrie : Kakusei.
Danchou : Kamikaze.

Quelle est la chose la plus grande que vous pensez avoir accompli et quelle est votre objectif pour le futur ?

Danchou : Il s’agit du concert d’hier à Japan Expo. Le public français était vraiment chaud ! J’ai ressenti le fait que ma musique avait enfin traversé l’océan. Je pense que mon sentiment changera encore après le live de tout à l’heure. Notre rêve serait de faire une tournée européenne car nous apprécions beaucoup la musique occidentale. Et ensuite, nous aimerions retourner au Japon avec cette expérience pour devenir un peu plus célèbres.

Que pensez-vous de la nouvelle génération musicale au Japon ?

Danchou : Le marché musical japonais est encore en bonne posture contrairement à l’étranger malgré la chute des ventes de CD. Cependant, l’engouement pour les concerts est toujours là et c’est sûrement là-dessus qu’il faudra insister dans le futur !

Vous attendiez-vous à un tel succès ici en France ?

Danchou : Il y avait des cosplays, mais c’était deux Japonais et un Italien alors ça ne compte pas vraiment. (rires)
Nous n’avons pas sorti beaucoup de CDs pour l’instant mais pendant le live d’hier, la salle s’est remplie petit à petit et à la fin tout le monde s’amusait et avait le poing levé. C’était génial.

En mars 2015, vous fêterez vos dix ans de carrière. Comment jugez-vous l’évolution de votre carrière jusqu’à aujourd’hui ?

Danchou : Ça m’a paru plutôt court, mais en même temps on a pris notre temps. Nous ne comptons pas nous arrêter là et je pense que l’expérience gagnée pendant ces dix ans va nous permettre de continuer pendant encore dix, vingt, voire trente ans.

Avez-vous un dernier message pour vos fans français ?

Danchou : Nous aimerions vraiment revenir en France alors continuez à écouter notre musique que ce soit sur internet ou n’importe quel autre support.