DaizyStripper était l’un des représentants de la scène visual-kei lors de la 13e édition de Japan Expo et a notamment eu l’opportunité d’y faire deux showcases. Le collectif blogueur Plumes a rencontré le groupe pour l’interroger sur son passé, ses influences, son ressenti sur la convention et ses projets futurs.
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– Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Rei : Rei, bassiste de DaizyStripper.
Nao : Je suis Nao, guitariste.
Yugiri : Je suis le chanteur, Yugiri.
Kazami : Kazami, à la batterie et au piano.
Mayu : Mayu, guitariste.
– Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Mayu : Kazami et moi étions dans le même lycée et on formait un groupe. On a ensuite été rejoints par Rei. À ce moment là, nous formions donc un trio (ndlr : Clavier). Nous avons voulu arrêter, mais lors de notre dernier concert, Yugiri est venu nous voir en nous disant qu’on devrait faire quelque chose ensemble et nous a présenté Nao. Lorsque nous nous sommes retrouvés en studio, on a ressenti un nouveau départ, un sentiment de fraîcheur… On s’est alors dit : «Jouons à cinq ! ».
– Comment avez-vous choisi le nom du groupe ?
Yugiri : Daizy a un côté brillant, ça représente un peu l’enfance. À l’inverse, Stripper, est caractérisé par un aspect adulte. Le nom montre que lorsque l’on passe de l’enfance à l’âge adulte, on veut toujours garder notre âme d’enfant. Stripper signifie également que l’on veut vraiment être ouvert au public, tout comme on a envie que le public soit ouvert à nous pendant les concerts.
– De quelle manière choisissez-vous vos tenues ?
Kazami : On regarde souvent les défilés à Paris et les nouvelles collections dans les magazines.
Mayu : Ça dépend également des chansons, on essaie de choisir des vêtements qui collent à l’esprit des albums et aux différents morceaux.
– Les créez-vous vous-mêmes ?
Kazami : Non, on donne nos idées au designer qui réalise ensuite des croquis, puis on choisit.
– Quelles sont vos influences musicales ?
Nao : Au Japon, X Japan et L’Arc~en~Ciel. À l’étranger, Mr. Big et Metallica ! On sait très bien que si on essaie de les imiter, on ne deviendra jamais numéro un… On a vraiment envie de suivre notre propre chemin.
Kazami : Hisaishi Joe aussi ! (Rires)
– Comment décririez-vous votre univers musical ?
Mayu : Les points importants dans notre musique sont tout d’abord la mélodie mais également les sentiments. On a envie d’apporter un peu de tristesse et de puissance dans les notes pour créer un style qui nous est propre. C’est ça la musique de DaizyStripper !
Kazami : Le chanteur a une voix très aiguë ! (Rires)
Yugiri : Merci ! (En français en essayant de prendre une voix très grave)
– Vous avez participé au hide memorial summit live, qu’avez-vous ressenti en tant que fans ?
Yugiri : Pour moi, tout a commencé avec hide, sans lui je ne serais peut-être même pas là aujourd’hui. C’était vraiment un moment intense. D’habitude, quand je chante avec les DaizyStripper je m’amuse mais là, c’était la première fois que je ressentais de la pression ! Je me disais qu’il ne fallait pas que je me trompe dans les paroles car sinon les fans allaient me tuer… Mais en fait, les fans de hide sont vraiment chaleureux. Je me suis dit « Ah, ce sont vraiment des personnes exceptionnelles ! ». C’était vraiment une expérience émouvante…
– D’où vient votre inspiration pour créer vos chansons ?
Kazami : De nos expériences, on se sert de ce qu’il nous arrive dans la vie… Des rencontres, des séparations… C’est la clé de la création.
Yugiri : Pendant ce voyage en France, nous avons eu un peu l’occasion de visiter et le quartier latin nous a beaucoup plu. Du coup, je me suis dit : « Et si on faisait une chanson qui s’appelait Quartier Latin ? ». J’ai demandé à Kazami de créer des sonorités un peu françaises. Nous sommes ensuite allés à Versailles, Kazami a alors été inspiré. Il a créé une chanson dans le train qu’il a directement enregistrée sur son iPhone.
– Donc prochain single… Quartier latin ?
Yugiri : Peut-être.
Nao : Of course ! (Rires)
– Lors de votre concert, vous avez demandé au public de mimer une fleur avec ses bras. D’où ce concept vient-il ?
Yugiri : Dans la culture visual-kei au Japon, quand une chanson débute, le public fait cette chorégraphie des fleurs mimant le fleurissement. On ne savait pas si les Français le faisaient mais à première vue non ! On a donc voulu lui apprendre, on a tout de suite demandé au staff comment dire « fleur grandissante » en français. Il faut le faire en criant le nom de son membre préféré : « Naooo ! », « Reiii ! ». (Riant en imitant les fans)
– Avant de venir en France, pensiez-vous avoir des fans ici ?
Yugiri : On a tous des comptes Twitter, du coup on reçoit pas mal de messages des fans d’Europe. Mais on ne pensait pas en avoir autant ! Même lorsqu’on a fait la séance de dédicaces, la file ne s’arrêtait pas ! On était super contents.
– Quels sont vos futurs projets ?
Mayu : Le 1er août, sort notre nouveau mini-album, HUMALOID. Ensuite, on a également des tournées prévues en Corée et au Canada. Vers la fin de l’année, le 28 décembre, on va faire notre premier live au ZEPP TOKYO ! Comme DaizyStripper fête ses cinq ans, on veut clôturer cette année en enflammant le ZEPP TOKYO !
– Pourriez-vous décrire votre voisin de gauche ?
Rei (en parlant de Nao) : Petit enfant un peu maladroit.
Nao (en parlant de Yugiri) : Akuma ! (ndlr : signifie « démon »)
Yugiri (en parlant de Kazami) : Hentai ! (ndlr : signifie « pervers »)
Kazami (en parlant de Mayu) : Tête en l’air !
Mayu (en parlant de Rei) : Cool guy !
– Un dernier message pour vos fans Français ?
Rei : On est vraiment contents d’être venus en France, d’avoir vu nos fans. Mais à Japan Expo, le plus impressionnant est d’avoir vu tous ces cosplays. Il y avait même des cosplays d’animes que j’aime personnellement ! À l’avenir, j’espère que des fans se déguiseront en DaizyStripper !
Nao : J’adore les fans français. You are my sunshine !
Yugiri : À la base, je pensais que les français avaient un caractère un peu bizarre. Finalement, en les rencontrant pour de vrai, j’ai remarqué qu’ils sont très gentils et chaleureux. Ça nous a donné envie de revenir, je ne pourrai pas continuer sans revenir en France.
Kazami : Pendant le live, j’ai vu qu’il y avait des fans qui connaissaient nos vieilles chansons, ça nous a vraiment surpris et fait plaisir en même temps. Maintenant, j’adore la France. Je vous aime tous ! (En français)
Mayu : La France c’est très loin et on ne peut pas revenir souvent. Mais en venant ici et en rencontrant nos fans, c’est devenu quelque chose d’important, ça va nous permettre de revenir. On veut chérir chaque rencontre et par conséquent on se souviendra de celle-ci !
– Merci beaucoup !
DaizyStripper : Merci à vous !
Play of medley remercie le groupe, Plumes et Do-ko ? d’avoir rendu cette interview possible.
Photos : © Tatiana Chedebois