Play of medley a eu l’opportunité de s’entretenir avec Akita Hiromu d’amazarashi le temps d’une interview. L’occasion de revenir sur le parcours du groupe, le dernier album et les influences et motivations du chanteur, compositeur, guitariste et membre principal d’amazarashi.
Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis Akita Hiromu d’amazarashi. Je m’occupe de la guitare et du chant. Il y a en fait deux membres au sein d’amazarashi, l’autre étant la pianiste Toyokawa Masami. En ajoutant les musiciens de session pour les concerts, nous sommes un groupe de cinq personnes.
Quand avez-vous commencé à faire de la musique et pourquoi ?
Mes parents m’ont offert un synthétiseur quand j’avais douze ans, c’est un peu l’élément déclencheur. Ma sœur faisait aussi de la guitare et mon père avait une guitare folk, c’est cet environnement musical qui m’a naturellement donné le goût de la musique.
The Blue Hearts, Tomokawa Kazuki. J’ai voulu un synthétiseur car j’admirais Komuro Tetsuya de TMN.
Quand et pourquoi avez-vous commencé à viser le fait de passer professionnel ?
J’ai pensé à devenir professionnel depuis le début où j’ai commencé à faire de la musique. J’ai échoué à plusieurs reprises mais j’avais une confiance en moi sans raison particulière. En faisant de la musique pendant de longues années, je suis devenu quelqu’un qui ne pouvait faire que de la musique et j’ai décidé d’en vivre.
Pourquoi avoir choisi amazarashi comme nom de scène, quel est son sens ?
J’ai choisi ce nom en comparant la pluie à la souffrance et à la tristesse que l’on ressent en vivant au cours de sa vie : bien que l’on soit exposés à la pluie je pensais que je voulais tout de même chanter.
Les paroles de vos chansons sont toujours très fortes, dans quelles conditions les écrivez-vous ?
J’écris toujours mes paroles sur mon PC portable. Il est même fréquent que les paroles soient écrites avant la mélodie. Je les écris en effaçant souvent jusqu’à atteindre la forme espérée et idéale.
D’où puisez-vous votre inspiration pour composer les chansons et écrire les paroles ?
Je puise fréquemment mon inspiration des romans et de la musique, mais ça vient le plus souvent des désillusions.
Que représentent les concerts pour vous ?
C’est un moyen de me représenter. C’est aussi le but des chansons d’amazarashi de pouvoir toucher directement les spectateurs en concert en les interprétant.
Vous avez sorti votre second album, yuuhi shinkou HIGASHIZUMU, le 29 octobre 2014. Quelle est la signification du titre ?
J’ai choisi ce nom en me demandant de quelle manière je nommerais les normes sociales telles que je les imagine dans ma tête, les choses importantes auxquelles je crois.
Oui, il y a bien un thème pour cet album. Je me suis dit que lorsque l’on regarde le coucher du soleil, c’est un peu douloureux, on devient nostalgique en repensant à des souvenirs du passé; mais c’est précisément à ce moment-là qu’on a la preuve que l’on est en train de vivre. Le fait que le soleil se couche n’est-il pas en quelque sorte une petite mort concernant la vie ? C’est le thème de cet album.
Quel message vouliez-vous transmettre aux personnes écoutant l’album ?
Cet album est rempli de compositions personnelles, je l’ai crée en pensant que ce serait bien si je pouvais transmettre des choses m’environnant comme ma vie quotidienne et celle de ma famille, mes amis et de la personne que j’aime. Je pense que c’est précisément pourquoi il a un message universel. J’espère qu’il puisse être la clé lors des moments difficiles et lors des hésitations.
L’une des pistes de l’album, Hiro, a des paroles au sens très fort et rend la chanson très émotive. En écoutant les paroles, on a l’impression que vous parlez d’un jeune homme qui est mort. Est-ce une fiction ou vous êtes-vous inspiré d’un fait réel ?
Ce n’est pas une fiction, c’est une chanson sur l’un de mes amis. Nous avons fait un groupe ensemble par le passé, mais il est mort à 19 ans. J’ai écrit les paroles de cette chanson comme si j’écrivais une lettre à cet ami. C’est aussi une chanson pour reconfirmer en même temps mon propre état actuel.
Faire de la musique est mon objectif, alors pouvoir continuer à en faire pour toujours est mon rêve.
Aimeriez-vous organiser des concerts en dehors du Japon et particulièrement en Europe ?
J’aimerais faire des concerts à l’étranger et bien sûr en Europe. Il y a internet de nos jours et je pense que grâce à cela il est possible de toucher des personnes vivant à l’étranger donc je pense que ça deviendra réalité à l’avenir.
Parmi toutes les chansons d’amazarashi, quelle est la chanson qui vous plaît le plus, qui vous évoque le plus de souvenirs ?
Il s’agit de la dernière chanson du dernier album, Sore ha mata betsu no ohanashi.
Si vous pouviez faire écouter une seule chanson à quelqu’un ne connaissant pas amazarashi pour lui donner l’envie d’écouter votre musique, laquelle choisiriez-vous ?
Ce serait la première chanson du dernier album, Higashizumu.
Si vous pouviez expliquer la musique d’amazarashi en un mot, lequel choisiriez-vous ?
Émotions humaines.
Qu’est-ce qui rend amazarashi unique par rapport aux autres groupes selon vous ?
Je pense que c’est l’attachement aux mots.
Vous avez récemment sorti un nouvel album et organisé une tournée en one-man. Avez-vous d’autres projets planifiés ?
Nous allons bientôt sortir un single (NDLR : Kisetsu ha tsugitsugi shindeiku, paru le 18 février 2015, cf notre news). J’ai plein de choses en tête pour cette année et je compte sur votre soutien.
Avez-vous un dernier message à passer aux lecteurs de Play of medley et à vos fans français ?
J’aimerais que les personnes n’ayant jamais écouté amazarashi essaient d’écouter nos chansons. J’aimerais vraiment beaucoup savoir comment sont perçues nos musiques en dehors du japon.
Play of medley remercie Akita Hiromu d’amazarashi et son manager pour avoir rendu cette interview possible.
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