Critique : KNOCK OUT MONKEY - 「reality & liberty」

Formé en 2001 à Kobe, KNOCK OUT MONKEY se fait surtout connaître par ses lives où le groupe met en scène toute son énergie. En 2008, le quatuor sort son premier disque avec le label magnifique. Après de nombreuses récidives, la formation nous présente 「reality & liberty」, son quatrième mini-album, disponible à la vente depuis le 6 mars 2013.

Si l’opening, sobrement intitulé Beginning (skit), nous met tendrement dans le bain avec un morceau assez fourre-tout, l’introduction de Scream & Shout nous rassure tout de suite avec une montée en puissance de la guitare et de la batterie qui ne présage que du bon. Le couplet met en scène un chant rageur accompagné d’un riff assez lourd mais très bien construit avant d’être lentement ombragé par des cœurs retentissants. Le refrain est pêchu, la voix plutôt rock se mêle à des power chords terriblement efficaces. Le pont casse le rythme et laisse place à une mélodie plus posée avant de reprendre la fureur du refrain de façon crescendo et ce, jusqu’à la fin de la piste.

Le tube de cet opus est incontestablement Blazin’, le morceau le plus éclectique du mini-album qui correspond parfaitement à l’image que dégage le groupe. Si le refrain se place dans la pure tradition des chansons rock, le couplet est subtile puisque composé d’un « rap » sur un riff de basse très funky. Le chanteur assure avec un flow rapide et entraînant. Une surprise. Le refrain est quant à lui précédé par un petit intermède aux influences jazz sur un chant à l’inspiration pop. Un mélange osé mais très bien réalisé, à écouter d’urgence.

Dans un autre registre, Piero no Kamen tire son épingle du jeu. Cette balade rock alterne un couplet épuré musicalement avec un refrain plus rassembleur, bien que conventionnel. Primal n’est pas en reste avec une guitare puissante abusant des palm mutes dans les couplets et un chant toujours aussi bien assuré. Le refrain est une nouvelle fois très mélodique.

Malheureusement, cette originalité n’est pas forcément présente sur toutes les compositions. Pour preuve, Climber, qui termine le disque, laisserait presque une impression de déjà-vu avec son côté pop-rock californien du début des années 2000. Les qualités de chaque membre restent toutefois intactes puisque l’ensemble est bien exécuté avec panache. Il en va de même pour Neverland, construite sous le même schéma mais dans un ton plus nostalgique.

Globalement, 「reality & liberty」 est un quatrième mini-album réussi grâce à sa diversité dans les compositions et son énergie communicative. Le groupe excelle lorsque l’originalité est au rendez-vous, les pistes plus convenues s’écoutant néanmoins facilement car relativement efficaces. Un disque prometteur.

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Tracklist de 「reality & liberty」 :